Je suis intervenue au Sénat pour dénoncer la fuite en avant de l’Union européenne, qui a mis fin à la vente de voitures thermique pour imposer les voitures électriques à partir de 2035.
Nous sommes les seuls à avoir fait ce choix. Ni les Etats-Unis, ni le Japon ou la Chine ne se fixent de tels objectifs en misant tout sur l’électrique. Il suffit d’ailleurs d’écouter les grands patrons de l’automobile pour comprendre pourquoi.
Carlos Tavares, directeur général de Stellantis (fusion de PSA Peugeot Citroën et de Fiat Chrysler) a déclaré lui-même dans les échos 19 janvier 2022 : « la voiture électrique c’est un choix politique qui aura des conséquences économiques, sociales et même environnementales négatives. Nous refusons d’être tenus pour responsables dans 10 ans pour un choix que l’Europe nous a imposé. »
La solution reste selon lui le véhicule hybride, tout comme le patron de Toyota qui alerte sur les chimères du tout électrique, et qui a choisi une stratégie mêlant les véhicules électriques, hybrides et les biocarburants.
Des prix trop élevés pour une grande majorité de Français
Cette industrie implique de nouveaux investissements publics (5 milliards d’euros depuis 2017) et donc de creuser encore les déficits. Sans compter les subventions à l‘achat, qui pour autant ne permettront pas aux classes moyennes d’acquérir ces véhicules. Le prix des véhicules électriques ne diminuera pas car le coût réside dans la batterie et le prix des matières premières importées. Enfin, l’équipement du territoire en bornes de recharge ne sera jamais rentable, le Président Macron l’a reconnu lui-même.
Ce couperet va exclure une partie de la population de la mobilité, et ce au nom d’une fausse promesse environnementale. En effet sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule, depuis l’extraction des matières premières pour la batterie à la logistique, la construction et le recyclage des batteries, la voiture électrique doit avoir roulé 70 000 km pour commencer à avoir une empreinte carbone meilleure que l’empreinte du véhicule thermique (Etude Ademe).
Les alternatives existent !
L’hydrogène, les biocarburants comme l’éthanol qui par litre émet 75% de gaz à effet de serre en moins, du puits à la roue, que celle d’un litre d’essence, selon une étude de l’ADEME) ou encore le gaz naturel (qui réduit les particules fines de 80% et le Co2 de 20%) qui constituent des alternatives sérieuses permettant de conserver les moteurs thermiques, ne sont pas pris en compte. En 2035, elles seront viables.
=> Pourquoi ne pas avoir laissé le temps aux industriels européens de les développer ?