Situation des urgences pendant l’été 2024 : mes questions à la ministre de la Santé 

Dans le Bas-Rhin, un nouveau stade a été récemment franchi dans l’inacceptable, notamment à Strasbourg et dans les hôpitaux de Sélestat, de Haguenau et de Wissembourg. En reportant toujours plus le risque sur les malades, nous atteignons les limites de la maltraitance institutionnelle. Cette vision court-termiste des services hospitaliers nous conduit à un échec certain et mortifère.

Pour voir l’extrait et les réponses de la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq :
https://videos.senat.fr/video.4758710_67057bface12d.seance-publique-du-8-octobre-2024-soir?timecode=6548000

« On s’habitue au pire » : voilà ce que nous disent les malades comme les personnels soignants. De crise en crise, de plan blanc en dispositif d’urgence, cette vision court-termiste des services hospitaliers et l’absence de vision pluriannuelle nous conduit à un échec certain et mortifère.

Pourtant, des solutions existent. Le Sénat en a proposé un certain nombre, dans un rapport publié par notre Commission des Affaires Sociales en mars 2022, déjà. Au lieu de s’en saisir, le président Macron avait annoncé deux mois plus tard une nouvelle Mission flash ! Que de temps perdu !

Pourtant, des solutions existent, à l’instar des propositions de la commission d’enquête sénatoriale formulées en mars 2022 sur la situation de l’hôpital. Je pense notamment aux 43 structures de soins non programmés prenant en charge 820 000 patients chaque année. Mais des freins demeurent.

Pour les lever, il faudrait décloisonnner les statuts et les missions et faciliter la coexistence de différents types d’interventions sur le terrain. Madame la ministre, allez-vous développer cette voie ?Quelles mesures d’organisation proposerez-vous aux professionnels de santé et aux patients sur le long terme ?